II/Méthodes scientifiques pour prévoir un séisme

B) Méthodes scientifiques à moyen terme:

Les scientifiques ont élaboré des prédictions à moyen terme en utilisant les éléments précurseurs à un séisme.Aujourd’hui, les prévisions les plus fiables sont celles dites à moyen terme, qui permettent d’établir des probabilités sur une durée allant de quelques mois à 10 ans.

  • Analyser la déformation du sol:

On peut étudier la déformation  du sol, des mouvements de terrain ainsi que d’autres phénomènes géologiques à l’approche d’un séisme. Des scientifiques japonais ont remarqué que dans certaines régions, le sol (ou le niveau marin) se « soulevait » de plusieurs dizaines de centimètres à l’approche du séisme, comme s’il « gonflait » avant le choc. Ce phénomène peut en particulier être observé en relevant le niveau d’eau dans les puits ou en mesurant l’inclinaison du sol. En étudiant la surface de la zone surélevée, on peut estimer la magnitude du séisme à venir. Cependant, là aussi, cette surélévation du sol n’est pas systématique. De plus, ce phénomène a été observé dans des régions où aucun séisme n’avait eu lieu, ce qui rend cette méthode difficilement utilisable et peu fiable sans l’associer à un autre moyen d’investigation…

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Schéma de la déformation du sol

  • L’utilisation de la méthode par dilatance:

Dès les années 1960, les soviétiques ont remarqué que la vitesse des ondes P diminuait de 10% environ avant un séisme alors que celle des ondes S étaient constantes. Ensuite les ondes P redevenaient normales juste avant le séisme! L’utilisation d’un sismographe permet d’étudier ces ondes sismiques et leurs variations ! Nous étudierons comment à partir d’un sismogramme on peut déterminer le retard des ondes S sur les ondes P et l’amplitude maximale des ondes .Pour mieux étudier et comprendre  l’utilisation d’un sismographe (ou sismogramme) nous vous présentons cette vidéo:

Les raisons de ces variations de vitesse sont dues aux roches qui sont soumises à des contraintes suffisamment fortes et qui se fissurent. Comme les ondes P ne se propagent pas bien dans l’air, leur vitesse diminue à cause de ces fissures. Lorsque la fracturation atteint une valeur limite pendant quelques temps avant la rupture finale, l’eau        souterraine inonde ces fractures et rétablit la pression initiale. Cela permet aux ondes P de retrouver leur valeur initiale.Cette méthode, appelée « méthode de la dilatance » a suscité beaucoup d’espoir mais le phénomène n’est pas observé systématiquement. Enfin si ce phénomène dure quelques jours pour un séisme de magnitude 3, il peut durer jusqu’à 40 ans pour un séisme de magnitude 8 et donc devenir une méthode à long terme .

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Photo d’un onde éléctromagnétique

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